Avant le retour de sa traversée du désert, Abdelaziz
Bouteflika vivait à Dubaï comme tout le monde le sait. Il aurait été conseiller et taupe du Prince de l’Emirat de Dubai.
Par Lila HADDAD
Il occupait une très belle villa et
percevait des honoraires qui lui permettaient de vivre confortablement et
d'organiser presque tous les soirs des parties fines. Ses frères et sœurs restés
en Algérie, vivaient dans des appartements modestes et passaient leur été à la
villa de Zéralda, un bien public spolié par leur frère aîné Abdelaziz.
Saïd Bouteflika était enseignant mais n’arrivait guerre à
joindre les deux bouts avec son petit salaire. Difficile à l’époque et encore
aujourd’hui d’ailleurs pour un enseignant d’arrondir les fins de mois.
Said Bouteflika passait souvent par un quartier d’El Biar
pour récupérer sa petite amie dans une R8 blanche. Dans ce même quartier d’El
Biar vivait une coiffeuse, une mère de 3 orphelins. C’est une femme de Chahid,
et un Chahid connu ! Mais pour tenir ma promesse, je vais taire ici le nom.
Comme beaucoup d’anciens combattants, épouses ou mères de
Chahid, cette dame a bénéficié d’une aide financière de l’Etat, qu’elle va vite
investir dans l’ouverture d’un salon de coiffure à El Biar. Le travail soigné
et l’empalement aidant (près des ambassades et des habitations de certains
barons du régime), ses clientes n’avaient pas de soucis d’argent. L’affaire
marchait tellement bien que la femme du Chahid a décidé d’agrandir son salon
puis, ouvre un deuxième puis, un troisième salon et engagea plus de personnel.
Un jour Said BOUTEFLIKA frappa à sa porte, la culture
algérienne fait qu’un homme n’entre pas dans un salon de coiffure pour dames.
La patronne du salon ouvra la porte et sortit. Said devant la porte s’empressa
de se présenter. Il lui dira avec beaucoup d’assurance : « Je suis le frère
cadet de l’ancien ministre des affaires étrangères, etc… » Et de fil en
aiguille, Said s’imposa comme «ami ». Une fois les relations bien installées,
l’homme se mit à soutirer l’argent de la veuve et des trois orphelins.
La première fois Said Bouteflika invoquera un retard de transfert d’argent de Dubaï,
la dame lui avança alors un million de centimes - A l’époque, c’était une grande
somme - . La deuxième fois, une fin de mois difficile… etc…et le petit Saïd promettait à chaque fois de s’acquitter de sa dette mais à chaque fois il
trouvait un argument d’enfer. C’est ainsi que Said réussit à soutirer à la
veuve et aux trois orphelins beaucoup d’argent sans s’inquiéter et sans jamais
rien rembourser.
En 2003, je rencontre la fille aînée de la coiffeuse, devenue médecin logopède.
Elle m’assura que Saïd n’a toujours pas remboursé ses dettes. Le montant
s’élevait à l’époque aux environs 30 millions de centimes. Actualisée, cette
somme peut valoir aujourd’hui au moins 10 fois plus. Plus étonnant encore, me
raconte le médecin logopède, sa mère a tenté, à deux ou trois reprises, de joindre Saïd Bouteflika devenu, entre-temps, Conseiller de son frère président, mais précise-t-elle,
sa mère a essuyé à chaque fois une fin de non-recevoir. Selon sa fille, le
petit Said avait instruit sa secrétaire de dire à la dame que son nom ne lui disait
rien, qu’il ne s’en rappelait pas, et qu’il n’a pas souvenir
de l’existence de cette dame.
L.H.
Commentaire de la rédaction:
Ceux qui s'attendaient à une histoire de relations sulfureuses sont certainement déçus. Ils ignorent sûrement que Saïd Bouteflika n'est pas un coureur de jupons et ne s'intéresse nullement aux femmes.