Le 22 février dernier, Me Fatma-Zohra Abdellatif avocate au
barreau de Lille et agissant au profit de Djamel Bouras vice-président de l’assemblée
croupion du régime algérien et son fils Souhib, agent de la compagnie Air
Algérie (recruté par piston), nous écrit pour nous « mettre en demeure de
retirer les articles » 5lire ci-contre et ci-dessous) faute de quoi elle
nous attraire en justice.
Notre réponse a été sans équivoque. Nous vous invitons à la
lire
« A
Maître Fatma-Zohra ABDELLATIF
Avocate au barreau de Lille
3, avenue Jean Lebas
59100 Roubaix
Objet : Vos réf : Bouras/ Diffamation
Cher Maître,
J’accuse réception de votre courrier daté du 22 février
2017, par lequel vous me saisissez en votre qualité de conseil des nommés
Djamel et Souhib BOURAS.
Je suis, franchement, surpris par votre « mise en demeure »
de retirer des articles d’information et un communiqué d’une association
dénonçant une agression dont l’auteur, un agent d’Air Algérie, qui n’est autre
que le fils pistonné du vice-président d’une assemblée croupion. Avec tout le
respect que je vous dois, votre demande relève tout simplement d’une volonté de
censurer une information à laquelle vous auriez pu apporter un démenti si elle
le méritait. Mais, on ne demande pas de retrait d’article.
Permettez-moi, Maître, de vous rappeler que j’ai préféré la
fermeture abusive de mes 2 quotidiens (Mon journal et Jaridati) en septembre
2013, assortie d’un harcèlement judiciaire et policier sans pareils dans les
annales de la presse, que de retirer un article d’information relatif au Président
de la République, Abdelaziz Bouteflika et pas des moindres. Le prix payé pour
ce refus a touché des membres de ma familles y compris ma défunte mère qui a
quitté ce monde en septembre 2015, sans que je ne puisse l’accueillir à sa
dernière demeure. Il en a été de même pour mon défunt père décédé en juin 1998
alors que j’étais en exil forcé.
Bien auparavant, les autorités algériennes m’ont fermé tour
à tour 2 quotidiens (en novembre 1993, août 1994) et 1 hebdomadaire (novembre
19994) pour refus d’entrer dans les rangs et d’user de la censure contre mes
journalistes et de l’autocensure en ce qui concerne mes écrits.
Ceci outre, un harcèlement policier et judiciaire, qui a
duré de 1992 à 1997, ponctué par des gardes à vue, des interpellations
illégales et 8 condamnations à des peines de prison. Prix de ma lutte au profit
de la liberté de la presse en Algérie.
En exil forcé, j’ai publié « La Mafia des Généraux » aux
éditions Lattès en février 2002, dans lequel je dénonçais les généraux les plus
puissants qui gouvernaient l’Algérie à partir d’un cabinet noir, qui a mené le
pays au chaos, m’a valu les pires représailles. Mais je n’ai jamais plié. Et je n’ai jamais cédé aux tentations
alléchantes qui tendaient à me faire taire.
Etant dans un pays de droit, je fais confiance à la justice
française qui a bien débouté les généraux Larbi Belkheir (l’homme fort du
régime algérien, de son vivant), Khaled Nezzar (un des généraux les plus
puissants en son temps) et tout récemment un larbin du régime actuel (patron
d’un grand groupe de presse). D’autres officiers généraux et personnalités
influentes du régime algérien ont préféré se taire que de se mesurer à ma
petite personne devant un tribunal où le dernier mot revient au droit.
Vous imaginez bien,
cher Maître, que ce n’est pas un voyou qui a agressé un citoyen qui va me faire
plier. Ni son père.
Je vous invite, donc, à mettre à exécution votre menace de
m’attraire « devant la juridiction compétente » pour ce que vous considérez
comme diffamation. Je vous saurai reconnaissant de m’offrir la tête d’un
représentant d’une institution algérienne honnie par le peuple algérien. Une
institution symbole de corruption et de fraude en tous genres. Peu importe la
sentence finale, l’essentiel est de confronter ces deux individus devant la
justice pour révéler leurs magouilles et la politique de népotisme qu’ils
pratiquent ainsi que leur comportement de voyou.
Quant à solliciter un droit de réponse, vos clients n’ont
guère besoin de solliciter un avocat. Les colonnes de notre journal électronique
leurs sont ouvertes. Mais, oseraient-ils démentir les informations publiées ?
Nous attendons leur droit de réponse. Vous pouvez me la faire parvenir par mail
à mon adresse personnelle.
Veuillez agréer, cher maître, l’expression de mon profond respect.
Le, 27/02/2012
N’ayant pas reçu de suite de la part de l’avocate nous n’avons
pas manqué de la relancer le 9 mars pour lui demander le droit de réponse qu’elle
réclame pour ses clients.
Cher Maître,
Je reviens vers vous pour vous informer que jusqu'ici je
n'ai toujours pas reçu le droit de réponse de vos client Bouras père et fils
que vous avez sollicité.
D'autre part, nous
avons reçu, à la rédaction, une copie d'une lettre de dénonciation de Djamel
Bouras par les chefs des 7 représentations du parti FLN en France. Une lettre
adressée au SG du Parti FLN que nous publierons dans les prochaines heures.
Nous attendons la réaction de votre client.
Respectueuses salutations
Nous attendons toujours la réponse de Djamel Bouras