Le retrait de la police des stades de football algériens continue de susciter moult interrogations non seulement dans les milieux sportifs mais chez tous les Algériens. Personne n'arrive à comprendre les raisons d'une décision qui met en péril la sécurité des Algériens dans les enceintes sportives.
Malgré la montée de la violence dans les stades suite à cette décision, aucun responsable n'a osé remettre en cause cette décision criminelle. Les présidents des clubs de football réunis à Alger au lendemain de la première journée du championnat, sous la férule de leur doyen, Moh Cherif Hannachi, le chairman de la JSK, ont tiré la sonnette d'alarme. Rien n'y fit . L'auteur de cette décision qui n'est autre que le patron de la police, le général Abdelghani Hamel n'en démord pas. Et ce ne sot pas les dizaines de blessés des stades du 20 août, de Tizi-Ouzou et du 5 juillet qui le feraient revenir sur son engagement avec les patrons des sociétés privées de sécurité.
Des provocateurs pour semer la violence
Oui, la décision de retirer la police des stades a un seul but, c'est l'enrichissement des sociétés privées de sécurité. Ce sont ces sociétés qui seront appelées à suppléer à l'absence de la police. Des contrats faramineux les attendent. Dorénavant, la quote part des recettes des stades qui revenait à la police ira garnir leurs comptes bancaires. Donc, le gain est garanti quel que soit l'état financier des clubs de football.
Certaines sociétés qui sont tenues par des officiers de police et de l'armée et d'anciens cadres de l'Etat, tous à la retraite, voient plus grand. Ils ne vont pas se contenter de la quote part des recettes des stades. Une guerre sourde les oppose ces derniers temps autour du club le lus riche du pays.
Propriété de la société pétrolière SONATRACH, le Mouloudia d'Alger est convoité par cette faune de profiteurs qui font commerce du sang des Algériens. Ils n'hésitent pas à envoyer des provocateurs semer la violence dans les gradins des stades où évolue le doyen des clubs algériens. C'est ainsi qu'on a vu pour la première fois dans l'histoire du football algérien et peut être mondial, les supporters d'un même club s'entretuer. C'est ce qui s'était passé lors de la première journée au stade de Tizi-Ouzou, où le Mouloudia était opposé à la JS Kabylie. La semaine d'après, au stade du 5 juillet, alors que le Mouloudia d'Alger venait d'ouvrir le score, ses fans au lieu de sauter de joie se sont rués sur les supporters de l'équipe d'El-Harrach. C'est à ne plus rien comprendre.
Evidemment, le général Hamel ne fait pas de cadeau à ces commerçants du sang pour rien. Il aura en retour le financement sa campagne présidentielle le jour où il entrera en lice pour la succession de Bouteflika.
Après avoir appauvri le peule en détournant ses biens et ses deniers au profit d'une faune de prédateurs sans foi ni loi, le régime des Bouteflika, par l'entremise de l'un de ses hommes forts, s'en prend à la vie des Algériens. A ces derniers de se réveiller pour mettre un terme à une situation qui n'a que trop duré.
Mon journal 29/08/2016 09h15