CSI Mostaganem, Concours de Saut de l’Injustice !
Du 26
octobre au 5 novembre, sera organisé un concours d’équitation international, à
Mostaganem, dans le haras privé de Mr Metidji, président de la fédération
équestre algérienne.
Lancer un
projet qui rapporte, mais qui au départ coute, est une démarche économique
courageuse, mais dépenser en sachant que cela ne sera que dépenser sans aucun
retour financier, cela s’appelle gaspiller.
Si Mr
Metidji voit une possible retombée financière par l’organisation de ce
concours, qu’il nous éclaire !
Gaspiller
son propre argent, ce n’est déjà pas une bonne chose, mais gaspiller l’argent
d’autrui, c’est encore plus grave. Alors il est temps de savoir avec l’argent
de qui Mr Metidji s’amuse ?
L’édition
de 2016 annonce 283 000 euros de dotations. Qui les finance ?
On pourrait
nous rétorquer que cela ne nous regarde pas, et que c’est un concours
privé ? Mais alors qu’on arrête de l’imputer au bilan fédéral de ce
bureau, et de Mr Metidji en particulier. Si c’est une fête privée, qu’elle le
reste, mais sans la participation du personnel de la fédération et de ses élus,
et surtout du sceau de cette institution pour ouvrir des portes et en défoncer
d’autres.
Sur le
dernier bilan de la fédération, on a des frais d’organisation pour près de 4 milliards, et rétribution des dotations pour
33 564 577,97 DA . Y a-t-il lieux de
croire que ceci implique des dépenses du CSI ? La gestion floue des
affaires laisse s’infiltrer toutes les suppositions…
Injustice, Iniquité, Inégalité…
Les
démarches entreprises pour appréhender les sponsors, sont-elles faites au nom
d’un concours privé, ou au nom de la FEA ( Fédération Equestre Algérienne),
organisme national reconnu d’utilité publique ?
Qui finance
l’opération de transport des chevaux par bateaux depuis l’Europe ? Qui
règle les notes de prise en charge totale des étrangers et à combien s’élèvent
ces factures ?
Au final,
combien de cavaliers étrangers viennent ? Qu’apportent-ils, ou au moins
qu’espèrent-on retirer de leur venue tous frais payés ? Quelles retombées
pour le pays que ce soit sur le plan économique ou touristique ou pour notre
équitation ? Y a-t-il eu au moins une évaluation de cela, ou est-ce juste
un moyen de briller sur un plan médiatique et espérer une ouverture à on ne sait
quelle ambition personnelle à coups de milliards du contribuable en pleine
crise financière ?
Certaines
sources évaluent ces dépenses à 9 milliards, ce qui semble cohérent. A Mr
Metidji de confirmer ou d’infirmer ces choses…
Pour ces
évènements, les cavaliers algériens à l’étranger sont courtisés, et sollicités
pour qu’ils ramènent des étrangers avec eux, ce qui a été le cas, pour
plusieurs d’entre eux, et en contrepartie on leur dit qu’ils sont carrément
considérés au même titre qu’un étranger, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas besoin
de payer leur participation. Vous vous rendez compte de l’honneur. Considéré
comme un étranger en Algérie, une vraie avancée !
Les
cavaliers locaux doivent payer. Que ce soit les transports, les inscriptions
bien coûteuses, leur prise en charge…
Alors pour
se donner des airs de justice, on vient de décider de faire payer les
participations sur le 1* et pas sur le 3*. Explication :
Les
concours de saut internationaux, dits CSI, sont échelonnés de 1 à 5 étoiles(*),
représentant le niveau de ces compétitions.
95% des
participants sur le 1* sont des Algériens, et la dotation est de 21 000 euros.
Alors ils doivent payer, et n’ont pas de prise en charge. Les 5% d’étrangers
sont pris en charge, et probablement ne payeront pas, puisque personne ne peut
vérifier, certains vont jusqu’à dire que Mr Metidji est prêt à payer de sa
poche pour eux. Rien d’étonnant, puisque
tous les ingrédients sont là pour que la confiance ne règne plus…
Pour le 3*,
avec 80% des participants étrangers et une dotation de 261 000 euros, les
inscriptions sont gratuites. Là il y a une faille, et les cavaliers algériens
pourront la relever, ils ne savent pas encore s’ils feront payer les Algériens
ou pas. Si les cavaliers se mobilisent, ils pourront forcer l’organisateur à
les honorer en les considérant au même
titre que les étrangers. Inscriptions gratuites, et prises en charge
d’hébergement et repas, voire frais de déplacements.
Mais en
faisant cela, on risque de voir les cavaliers 1* se lancer dans le 3*… Difficile à gérer l’injustice…
L’année
passée, Mr Lebreton, propulsé au rang d’entraîneur par son sponsor Mr Metidji
avait interdit aux cavaliers d’Algérie de participer aux grosses épreuves
dotées cette année à 62 500 euros. Pourront-ils y concourir cette année ?
La FEA sort
de ses caisses 500 millions pour subventionner ce concours, et au final, que
propose Mr Metidji à ses fédérés, de venir chez lui pour payer.
Un concours
à 9 milliards pour une vingtaine d’étrangers qui viennent gratuitement, et une
trentaine d’Algériens frustrés par le manque de compétitions, à payer pour
faire la différence, dans la plus grande des indifférences.
Combien
rapportent les inscriptions des cavaliers algériens par concours? 60
millions ? Environ 4000 euros.
Pourquoi
les faire payer ? Pour le fun ? Pour faire des bénéfices ? Pour
marquer la différence ?
Peut-être
que des corrections et des précisions de chiffres devront être apportées pour
nous éclairer, mais en gros, 4000 euros, c’est le prix de l’injustice, sur un
concours de 9 milliards.
A. D
Mon journal 27/08/2016 09h02